Séjour académique avec Pascale Bédard, professeure en sociologie des arts et de la culture

Accueil en tant que Professeur invitée à l’ULB de Pascale Bédard du lundi 13 au vendredi 17 octobre 2025

Le GRESAC et la Filière de Gestion culturelle invite la Professeure Pascale Bédard pour un cycle de conférences et de séances de travail avec les enseignants, les chercheurs et les étudiants.

 

Programme du cycle de conférences
 

LUNDI 13 OCTOBRE de 18h à 20h : conférence inaugurale

« Le travail et la création : comment l’étude du secteur culturel éclaire les mutations du travail contemporain »

Résumé :

Les artistes sont-ils des travailleurs? Le secteur culturel peut-il survivre sans l’attachement vocationnel de ses travailleurs à la mission de leur organisme? Les réglementations et régimes de sécurité sociale sont-ils adaptés aux réalités de ce secteur d’activité? Ces questions orienteront une conférence dont les conclusions soulèvent des questions sur les mutations, en cours, mais peut-être aussi à souhaiter, dans le monde du travail contemporain. En effet, quelle place, aujourd’hui, pour les activités atypiques, productives, mais peu valorisées économiquement, comme la création artistique, l’implication citoyenne, le soin ou l’action bénévole? À partir d’enquêtes récentes sur les métiers de la création, quelques observations seront proposées qui pourraient conduire à repenser les modalités d’organisation du travail dans nos sociétés afin de revaloriser ces activités essentielles au vivre-ensemble.

MARDI 14 OCTOBRE  ET MERCREDI 15 de 10 à 12h : Leçons proposées au Master 2 (mardi) et Master 1 (mercredi)

« Les artistes dans l’écosystème culturel : les enjeux économiques et sociaux du travail chez les créateurs »

Il n’est pas toujours simple d’appréhender le travail artistique dans l’économie de l’écosystème culturel. Or, le travail de création constitue bel et bien une production, pour laquelle les ressources nécessaires sont complexes à évaluer. De plus, les représentations sociales en vigueur concernant le travail des artistes rendent l’évaluation de la valeur de ce travail encore plus difficile. Finalement, les institutions artistiques, notamment les intermédiaires de diffusion, sont le plus souvent soumises à une fragilité financière qui a des impacts sur l’ensemble de l’économie du secteur.

Nous savons cependant que les artistes, tout comme plusieurs autres travailleurs culturels, vivent dans une précarité économique et statutaire importante, malgré des niveaux de formation supérieurs à la moyenne des travailleurs et un engagement dans l’activité professionnelle qui favorise l’auto-exploitation du travail.

À terme, cette précarité a des effets délétères non seulement sur les travailleurs artistes, mais également sur l’ensemble de l’écosystème culturel.

Ces deux séances explorent ces questions. Comment réfléchir les enjeux sociaux et économiques du travail artistique au sein des organisations culturelles? Quel type de mesures et d’approches peuvent adopter ces organisations et, plus globalement, les décideurs publics, pour favoriser une meilleure reconnaissance de la valeur économique du travail des artistes? Quels effets positifs ces dispositions pourraient-elles avoir sur le dynamisme et la vitalité du secteur? À la lumière de plusieurs expériences de recherche et d’une connaissance approfondie de la thématique du travail artistique, ces séances visent à proposer des clés de compréhension et à lever le voile sur certains impensés, dans la perspective d’outiller les futurs intervenants du secteur de l’économie de la culture, quelle que soit la spécialisation à laquelle ils se destinent.

JEUDI 16 OCTOBRE DE 12H30 à 14H : séminaire de recherche dans le cadre des Midis du GRESAC

"titre et résumé sont à confirmer"

JEUDI 16 OCTOBRE de 18h à 20h : conférence de clôture

« Culture ou capital? Les tensions entre logiques de création et logiques managériales dans les organismes artistiques et culturels »

Résumé : 

Les organismes artistiques participent de manière importante à la vitalité culturelle de nos sociétés contemporaines. Les compagnies de théâtre ou de danse, les groupes musicaux autoproduits, les centres d’artistes, les maisons d’édition dirigées par des écrivains, pour ne donner que ces exemples, forment une constellation abondante et dynamique de la production artistique. Or, ces organisations, souvent de taille modeste et caractérisées par une orientation résolument artistique – une logique de création – s’avèrent vulnérables et souvent marginalisés dans l’univers de la consommation culturelle, où d’autres logiques – commerciales, managériales, etc. – leur font face. En effet, ces collectifs de production artistiques rencontrent plusieurs défis afin de pérenniser et soutenir leurs activités de création, parmi lesquels les décalages entre les logiques gestionnaires et artistiques, les injonctions administratives des subventionnaires ou les enjeux de la diffusion devant public. Quelles sont les tensions et les stratégies d’adaptation qui animent actuellement ces organisations ?

Lieux : à confirmer